saison 2024 - 2025



COURS D'ESSAI GRATUIT 

 

Type de discipline 

Cours de Hatha yoga traditionnel, c’est-à-dire susceptible de procurer les grands bienfaits d’une pratique authentique : un excellent état de santé physique et mental

Le stress et l’anxiété sont évacués, le sommeil plus réparateur, l'humeur devient plus égale, les défenses immunitaires sont renforcées, les muscles se fortifient (adieu le mal de dos !), la taille s’affine. 

Pratique riche et complète : postures variées, maitrise du souffle et de l'énergie, concentration, méditation, relaxation. 

Une occasion de développer une attitude bienveillante et protectrice envers soi-même et autrui.
 

Précisions générales 

        Un cours d’essai gratuit

        Pour adolescents, adultes et séniors

        Plusieurs choix possibles :     

                         Un cours hebdo       

                         plusieurs cours hebdo

                         formule sénior          

     Période : début septembre à fin juin. Cours pendant les congés scolaires (Toussaint, Hiver et Pâques).

       Tapis de sol mis à disposition

       

Horaires des cours 

 - Lundi 

17h30 à 18h45 : salle Heidenheim, 6 place du Marché (face à la mairie)  

 

19h00 à 20h15 : Gym. Geffroy, angle rue Geulin et rue Ferdinand Buisson 

 

 - Mardi 

  18h00 à 19h15salle Heidenheim, 6 place du Marché

 

 19h30 à 20h45 : Dojo Gymnase Mandela, 7 rue des Droits de l’homme

 

 - Mercredi 

 17h30 à 18h45 : Gymnase Geffroy 

 

 19h00 à 20h15 : Gymnase Geffroy 

 

 - Jeudi 

 18h00 à 19h15 – Espace Patrick Vié, 22 rue Curton 

 

 19h30 à 20h45Espace Patrick Vié, 22 rue Curton



 Cotisation 

 

AU CHOIX  :

·    UN COURS HEBDOMADAIRE :

saison complète                      :        340                  

OU au trimestre  :

-  sept - oct – nov – dec       :        170 

janv –  fev – mars              :       120  

- avril –  mai – juin                :       120  

 

 

·    A VOLONTE : PLUSIEURS COURS HEBDO  :

    - saison complète                  :       500                 

    -   OU au trimestre  :

- sept - oct – nov – dec         :        240 

janv –  fev – mars               :       175  

avril –  mai – juin                :        175  

 

 

·    SENIORS + DE 65 ANS  UN COURS HEBDOMADAIRE :

- saison complète                       :       290                 

- OU au trimestre  :

 - sept - oct – nov – dec         :      140 

 janv –  fev – mars               :        95 

 - avril –  mai – juin                 :        95  

   

Par chèque (ordre =  ADYR)  ou  en espèces.

Pratyahara : le nécessaire retrait des sens

 

Nos organes des sens sont des portes ouvertes sur le monde extérieur et nous permettent de connaitre notre environnement. Nous recevons ainsi par leur intermédiaire toutes sortes d’informations, dont certaines nous sont indispensables  pour prendre les bonnes décisions et agir de façon adaptée dans notre vie quotidienne. Ainsi, nos yeux perçoivent la voiture qui se dirige vers nous à vive allure au moment où nous allons traverser. Et si nous sommes alors distraits, ou absorbés par notre communication téléphonique, le klaxon du véhicule nous informera du danger !

Notre esprit se trouve constamment attiré par ces perceptions sensorielles, quasiment aimanté par elles.  Ces sollicitations incessantes sont encore accentuées dans notre société « hyper connectée ».

Cependant, cette relation continuelle avec le monde extérieur nous empêche d’être en contact avec nos aspirations personnelles, nos besoins profonds. Déjà, Blaise Pascal écrivait : « Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose qui est de ne pas savoir demeurer au repos dans une chambre ».

Pour que notre esprit ne s’épuise pas et que nous puissions trouver un équilibre intérieur, il nous est donc parfois indispensable de nous mettre en retrait du monde.  Il n’est pas indispensable pour cela de trouver une grotte car ce qui importe ce n’est pas l’isolement du corps, mais celui de l’esprit.

 

I  DEFINITION

Le mot Pratyahara est un terme sanskrit composé de deux parties.  Ahara signifie « nourriture »,  terme qui désigne non seulement les aliments que nous donnons à notre corps, mais aussi ceux que l’on propose à notre esprit. De son côté, Prati veut dire « loin de ». Avec Pratyahara il s’agit donc d’éloigner notre esprit des sollicitations d’origine externe pour lui permettre de se recentrer, de revenir à soi.

Patanjali donne une définition célèbre dans un aphorisme des Yoga Sutras : « lorsque les sens, à l’image du mental (citta), ne viennent pas en contact avec leurs objets respectifs, c’est pratyahara.² »

Pratyahara constitue une branche essentielle de l’Ashtanga Yoga, aussi appelé Raja Yoga. Le but de la discipline³ étant de réduire les perturbations mentales (kleshas), huit aspects de la pratique doivent être progressivement maîtrisés par l’adepte : Yama et Nyayama définissent les principes éthiques indispensables, Asana montre les attitudes corporelles bénéfiques, Pranayama enseigne la maîtrise du souffle et de l’énergie, tandis que Pratyahara expose le retrait des sens. Viennent enfin les trois dernières étapes : Dharana (la concentration), Dhyana (la méditation analytique) et Samadhi  (l’accomplissement).

Nous allons présenter ici quelques techniques qui permettent de s’entrainer de façon spécifique au retrait des sens.

 

II  EXERCICES

Nous avons souligné qu’il nous est difficile de nous abstraire des perceptions sensorielles qui attirent incessamment notre esprit. On pourrait se dire : il me suffit de ne plus leur prêter attention. Hélas, plus facile à dire qu’à faire ! Alors, une façon habile de procéder consiste à simplement fermer les portes des sens : se boucher les oreilles pour ne plus entendre, fermer les yeux pour ne plus voir, etc.

C’est un moyen comparable à celui utilisé par une personne qui voudrait maigrir, mais qui, chaque fois qu’elle se promène, passe devant une pâtisserie et ne peut alors résister à l’envie de déguster une délicieuse religieuse au chocolat. Finalement, elle décide de modifier son parcours : ne voyant plus les gâteaux, elle n’est plus soumise à la tentation !  

 

·                  YONI MUDRA

Yoni Mudra est un exercice traditionnel de Yoga. Il consiste à se servir de nos doigts pour fermer les ouvertures sensorielles situées au niveau de la tête. Fermer ainsi les écoutilles va nous permettre d’orienter notre attention et notre énergie vers l’intérieur, et donner ainsi beaucoup plus de puissance à notre esprit.

Le placement des mains :

La méthode est très simple. En position assise, la tête droite, placez les extrémités de vos doigts de la façon suivante :

 . les pouces obturent l’entrée des oreilles,

 . les index sont posés sur les paupières closes. Les femmes qui recourent au maquillage peuvent simplement fermer les paupières,

 . les extrémités des majeurs ferment les narines,

 . les annulaires sont posés au-dessus de la lèvre supérieure, tandis que les auriculaires sont placés sous la lèvre inférieure pour obturer la bouche.

Comme il ne nous est pas possible d’étendre nos mains sur toute notre peau, on n’agit pas à l’égard du sens tactile ! On décide simplement de ne pas prêter attention aux contacts : fourmillements dans les jambes, chaleur, passage de l’air…

Il importe que le retrait des sens soit complet : non seulement on ne perçoit plus les sons, les formes, les odeurs, ni les goûts, mais on décide mentalement aussi de ne plus se les remémorer, de s’en désintéresser totalement. Il s’agit donc d’effectuer un sevrage général à l’égard des sensations.

 

Les coudes sont placés à la hauteur des épaules, comme dans le dessin ci-dessous :





La rétention du souffle

Prenez une inspiration profonde et retenez le souffle (kumbaka) avec les poumons pleins pendant quelques instants, sans forcer. Écoutez alors le silence intérieur. Ensuite, vous expirez et vous reprenez aussitôt une inspiration pour recommencer.

Précautions à prendre

Il est important de ne pas sous-estimer la difficulté de cet exercice. Si la fermeture des différents orifices ne présente aucune difficulté matérielle, en revanche laisser notre esprit se décontaminer de son attachement aux  perceptions sensorielles n’est pas aisé et constitue une véritable discipline.  Il faut, en effet, bien comprendre que nous sommes tellement habitués à vivre dans un bain continuel de sensations que s’en abstraire exige de la détermination, tout comme une personne habituée à fumer deux paquets de cigarettes par jour aura du mal à se priver de nicotine. Aussi, le retrait des sens constitue un sevrage vigoureux qui doit être  mené avec précaution et de façon progressive.

Aussi, au début de l’entrainement, on n’effectuera que quelques rétentions de souffle durant une quinzaine de secondes à chaque fois. Certes, on pourrait très facilement garder les poumons pleins plus d’une minute, mais il ne s’agit pas de nous livrer à un concours d’apnée !

Sans forcer notre respiration, c’est-à-dire sans jamais être essoufflé, on effectuera le premier jour 3 rétentions de souffle consécutives. Cela nous prendra donc une minute, ce qui est très bref et supportable même par l’esprit le plus agité. Puis, percevant que tout se passe bien, on pourra dans les jours suivants réitérer 7 fois l’exercice. Si l’esprit continue à accepter ce traitement, on pourra alors passer à 11, voire à 21 rétentions.

Les signes de progression

Après la réalisation de l’exercice on perçoit que nos perceptions sensorielles sont plus claires et que notre esprit devient plus paisible, plus stable, moins dépendant des sensations. Il lui devient alors plus aisé de se mettre en retrait du brouhaha et de l’agitation du monde moderne.

Placement de l’exercice à l’intérieur de la séance

Yoni mudra est souvent adopté à la fin des pratiques de Pranayama.

Si l’on en a l’envie et les capacités, il nous sera alors possible de nous entraîner à la concentration (Dharana). Le retrait des sens aura déjà favorisé puissamment l’intériorisation.

 

·                  YONI MUDRA AVEC BHRAMARI PRANAYAMA

Etre privé complètement de toute perception sensorielle, comme c’est le cas dans la pratique précédente, s’avère difficile. Aussi est-il possible d’enrichir Yoni mudra pour le rendre finalement plus accessible : coupé des bruits d’origine extérieure, puisque nos oreilles sont bouchées, on se met à produire un son particulier d’origine intérieure. La pratique porte alors le nom de « Yoni mudra avec Brahmari Pranayama ». Il s’agit alors de fermer les portes des sens (Yoni mudra) tout en produisant un son semblable au bourdonnement (Bhramari) d’une abeille.

Pour cela, installez-vous comme précédemment, en plaçant les doigts devant les portes des sens. Puis, prenez une inspiration profonde en dégageant les narines. Ensuite, fermez-les en gardant le souffle plein durant 5 secondes environ. Puis, soulevez les majeurs pour expirer par le nez en produisant le son particulier.

Lors de l’expiration l’esprit doit rester concentré sur la production du son et sa conséquence, à savoir la diffusion d’une vibration dans tout notre crâne et sa propagation dans tout notre corps.

Quand vous avez terminé votre expiration, vous ré-inspirez et vous recommencez. Dans un premier temps, vous le ferrez 3 fois de façon consécutive. Puis, comme pour la pratique précedente, vous pourrez progressivement passer à 7, puis 11 récitations.

·                  ENRICHIR YONI MUDRA AVEC BHRAMARI PRANAYAMA

Lorsque vous êtes familiarisé avec cette pratique, il vous est possible de l’enrichir : pensez alors que ce bourdonnement d’abeille représente le son « Om ».

Ce son constitue un mantra. Ce n’est pas un son anodin. Un mantra produit des effets puissants sur le corps énergétique, ce qui a ensuite des conséquences positives sur le corps physique et l’esprit. Pour les adeptes de l’hindouisme, ce son serait même à l’origine de la manifestation de l’univers. Toutefois, même si vous n’êtes pas des adeptes de cette religion, profitez des bienfaits de ce mantra en procédant à sa récitation. Manifestez simplement un grand respect à son égard et veillez à ne pas être distrait par la moindre pensée, sans quoi sa récitation ne produirait pas plus de bienfaits qu’un gargarisme !

Si vous le souhaitez, vous pouvez procédé à la visualisation de la syllabe sanskrite Om de couleur blanche que vous percevez entre les sourcils.



Lorsque vous avez fini de réciter ce mantra, commence la phase la plus importante : continuez à écoutez le son intérieurement. Il n’est plus produit, mais il imprègne pleinement votre esprit. C’est un peu comparable à l’écho perçu en montagne : une fois le son crié, on  continue à l’entendre se répéter autour de soi. Demeurez ainsi en contact avec ce son et percevez sa vibration qui résonne dans votre crâne et se propage partout dans votre corps. Ayez conscience que cette vibration rétablit l’harmonie au cœur même de toutes les cellules de votre corps. Demeurez ainsi une trentaine de secondes l’esprit libre de toute pensée.

Cette pratique procure de nombreux bienfaits dont plusieurs ont pu être mesurés scientifiquement et vous pourrez valider leur existence par votre propre expérience. Ainsi, les perturbations mentales sont réduites, particulièrement le stress, l’anxiété et la colère. L’esprit devient aussi plus calme et le sommeil de meilleure qualité. La pression artérielle se trouve régulée et le rythme cardiaque s’apaise. Les acouphènes sont réduits. La capacité à se concentrer se développe. Les sinus sont dégagés et  la capacité respiratoire se trouve améliorée. En pratiquant le retrait des sens votre esprit gagnera aussi en puissance car  nous dépensons de l’énergie chaque fois que nous avons une perception sensorielle.

 

CONCLUSION

Nous avons présenté Yoni mudra et Yoni mudra avec bhrahmari pranayama pour nous entraîner au retrait des sens et décontaminer notre esprit de son attachement aux perceptions sensorielles. Nous avons vu que ces exercices ne présentent aucune difficulté technique, mais agissent puissamment sur l’esprit, d’où la nécessité de pratiquer progressivement.

Après avoir mis en œuvre ces techniques, vous percevrez un net changement de votre esprit et vous poursuivrez votre séance en mettant en œuvre des postures variées.  Toutes les pratiques yoguiques doivent être mises en œuvre en actualisant le retrait des sens. Sans quoi où serait le Yoga dans tout cela, ou serait l’union véritable que signifie précisément le mot Yoga ?

Bien sûr, on n’enfoncera plus les pouces dans nos oreilles en mettant en œuvre les Salutations au soleil ! Mais on s’abstiendra volontairement de prêter attention aux sons et aux formes que nos sens peuvent percevoir.

Et si vous trouvez ces pratiques trop contraignantes pour le moment, n’en soyez pas contrarié : commencez par fermer votre portable pendant quelques minutes. Rétrospectivement, vous vous rendrez compte que cela a été assurément le premier pas vers la Libération !

Christian Ledain,

Professeur de la Fédération Française de Hatha Yoga

 

NOTES

                 Blaise Pascal, Pensées, B139, Divertissement

·         ² « Sva-vishayasamprayoge chitta-svarupanukara ivendriyanam pratyahara » (Patanjali, Yoga sutras, II, 54)

·             ³ « Yoga citta vritti nirodha » (Patanjali, Yoga sutras, I, 1)